Suite à sa maternité, Alexandra a fait le choix d’entreprendre en famille. Elle a créé en 2021 une société de production audiovisuelle avec sa mère.
Après avoir témoigné dans la saison 2 du chemin qui l’a conduit à entreprendre en famille et au féminin, elle nous donne aujourd’hui de ses nouvelles.
Alexandra revient sur ses premiers pas d’entrepreneure et nous parle de son nouveau projet de film documentaire !
Trois années d'entrepreneuriat en famille : le bilan
Je te repose la question rituelle d’introduction : de qui es-tu la maman et dans quoi tu bosses ?
Aujourd’hui je suis la maman de Gianni, toujours ! Et je travaille toujours au sein de ma boite de production audiovisuelle Gianni prod depuis juin 2020.
Qu’as-tu ressenti la première fois que tu as écouté l’épisode ?
Lorsque j’ai écouté l’épisode ça m’a vraiment fait du bien parce que c’était un peu comme un bilan de ce que j’avais vécu. Je pouvais pour la première fois prendre de la hauteur par rapport au chemin parcouru, même si évidemment depuis y’a eu beaucoup de choses nouvelles qui se sont passées.
Ecouter le parcours d’Alexandra qui l’a conduit à entreprendre en famille
Sur le plan professionnel, qu’est-ce qui a changé pour toi depuis la dernière fois que l’on s’est parlé ?
Sur le plan pro j’ai continué de développer gianni prod. Nous avons eu des hauts et des bas, c’était franchement pas facile. Plusieurs fois j’ai eu envie de baisser les bras. Mais avec un peu de chance, des gens bienveillants et beaucoup beaucoup beaucoup de travail j’ai maintenu la boite à flots. Nous avons désormais un nouveau contenu pour le digital du journal l’humanité dont je suis très fière qui s’appelle toutes les femmes de Tahnee. Ce contenu met en lumière des femmes inspirantes et engagées à travers le point de vue de l’artiste et humoriste Tahnee qui est elle même une femme formidable.
Comment tu te sens aujourd’hui dans ta vie de Maman Bosse ?
Aujourd’hui sincèrement je me sens bien. C’est vraiment de mieux en mieux, j’ai pris un rythme de croisière. Désormais je gère beaucoup mieux les choses « administratives » j’ai moins peur aussi. J’ai aussi appris à savoir patienter, prendre le temps, scinder aussi ce qui est pro et perso, même si c’est pas encore toujours ça et que le planning est très fourni. A 36 ans, je me sens bien. Je crois que c’est le moment de ma vie où je suis le plus en phase avec moi même, mes désirs personnels, professionnels sont très clairs et j’avance en ce sens.
Avec du recul est-ce qu’il y a des choses que tu ferais différemment ?
Oh oui je ferais beaucoup de choses différemment ! Déjà je pense que je n’allaiterais pas ou beaucoup moins longtemps. Cela a été trop dur et a mis une sorte de barrière entre mon conjoint et moi. Je le regrette aujourd’hui on s’en remet petit à petit mais je regrette de ne pas l’avoir plus impliqué dès le début en lui faisant confiance. Aujourd’hui nous avançons en ce sens.
Comment tu vois l’avenir de ta vie de maman bosse ? Est-ce que tu as des projets pour les mois et les années à venir ?
L’avenir désormais c’est essayer de créer un nouveau contenu. Je m’éclate vraiment avec Gianni prod et je commence un peu à me rémunérer alors pourvu que ça dure ! Entre temps j’ai fait l’atelier documentaire de la Fémis l’année dernière et j’en suis très heureuse. Ainsi, je me lance dans la réalisation et la production de documentaire de création. C’est un grand défi pour la boite dans les mois et années à venir. Je réalise et produis mon premier film de création. Je rentre à peine de Turquie où j’ai tourné pendant une semaine sur un film qui me tient à coeur et que j’espère présenter très vite !
La mémoire dans les veines : le film documentaire d'Alexandra
La mémoire dans les veines est l’histoire vraie de ma rencontre avec ma famille en Turquie. De ce voyage dans le temps à la rencontre des vivants, je fais un film documentaire parce que cette histoire ne concerne pas seulement ma famille, mais des milliers, peut-être même des millions d’Arméniens et de Turcs.
Comme l’explique l’écrivaine et avocate Féthiye Cetin :
« Chaque Turc découvre qu’il a peut-être du sang arménien dans les veines, et chaque Arménien, y compris dans la diaspora, réalise qu’il a peut-être des cousins musulmans en Turquie ».
Quoiqu’il advienne, nous avons la solution en nous, la mémoire dans nos veines.
Est-ce que ta vision du sujet carrière et maternité a évolué depuis notre dernier échange ?
Ma vision du sujet carrière et maternité est que c’est très dur d’allier les deux correctement. Ce que je veux dire c’est qu’on a des rythmes de dingue et que faire les deux bien est vraiment dur, surtout sans s’oublier soi même ….. franchement il y a des périodes très compliquées ou je pense que je frôle le burn out parental…. Mais je m’accroche et on essaie avec mon conjoint de former une équipe. Il n’y’a que comme ça qu’on peut y arriver, en restant soudés et en se complétant. Je suis contente car il va revenir en horaires normaux. Il est pompier et depuis trois ans il était en caserne donc très peu à la maison ce qui m’a franchement rendu la tâche très compliquée. En septembre prochain après les JO il sera de retour à la maison au quotidien. C’est aussi pour ça que professionnellement je veux aller tenter de nouveau défi avec gianni prod.
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